Actualites /
Budget 2022: Des choix décisifs à un moment déterminant
Budget 2022: Des choix décisifs à un moment déterminant
(OTTAWA) – Le 4 avril 2022 – Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada,...
(OTTAWA) – Le 4 avril 2022 – Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, a publié la déclaration suivante aujourd’hui, en prévision du budget fédéral de jeudi.
« Ce jeudi, la ministre des Finances, Mme Freeland, présentera les plans de dépenses du gouvernement pour les années à venir. Elle prendra sans doute grand soin de présenter les impacts immédiats qui aideront à améliorer la qualité de vie des Canadiens.
Cependant, nous avons besoin de beaucoup plus qu’une simple description de la façon dont le gouvernement a l’intention de dépenser (ou « d’investir », qui est devenu l’euphémisme préféré d’Ottawa) l’argent de nos impôts. Les budgets, lorsqu’ils sont bien faits, doivent également présenter une stratégie de croissance de l’économie nationale et démontrer avec le même soin comment les dépenses produiront un rendement économique. Les politiciens responsables comprennent que le niveau de vie de chaque Canadien doit être soutenu par un secteur privé florissant.
Malheureusement, il n’est pas certain qu’Ottawa comprenne cette réalité. Trop souvent, nos élus ont démontré leur incapacité à faire la distinction entre les dépenses gouvernementales et la croissance économique, croyant que nous pouvons en quelque sorte emprunter pour atteindre la prospérité. En conséquence, nous risquons de créer la première génération de Canadiens qui aura moins de succès que celle de leurs parents.
Au cours des dernières années, nous avons assisté à des changements profonds dans les domaines de l’économie, du commerce, de la sécurité et de la société partout dans le monde. Nous nous trouvons à un point d’inflexion historique, sous le poids de trois crises complexes et croissantes : la dette la plus importante que notre pays ait jamais connue, le changement climatique qui endommage de plus en plus nos terres, et les menaces croissantes à la sécurité nationale qui exigent un renouvellement de la défense. Les cinquante prochaines années de la vie au Canada seront définies par notre capacité à relever ces défis de taille.
Face à ces crises, nous n’avons pas le luxe de pouvoir faire des choix. Nous devons relever le défi, mais pas sans un niveau de croissance économique que nous n’avons pas connu depuis cinq décennies. Depuis le début du siècle, nous avons connu une croissance réelle anémique qui peine à dépasser les deux pour cent, souvent sans même suivre le coût de la vie.
Malgré toutes les difficultés que nous avons rencontrées ces dernières années, le Canada a encore un énorme potentiel. Nos atouts font envie : nous avons une société diversifiée et créative, d’immenses libertés, une main-d’œuvre bien formée et des ressources naturelles abondantes, pour ne citer que quelques-uns de nos avantages. Nous pouvons être une grande nation et une puissance économique. L’amélioration des programmes sociaux peut faire partie de cette équation, mais il faut un changement radical de la croissance économique pour pouvoir se les offrir. Les vœux pieux ne suffiront pas.
Nous avons besoin d’un consensus national au sujet de nos objectifs économiques, un consensus qui dépasse l’idéologie et la partisanerie. Si nous voulons atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, le Canada doit chercher à atteindre une croissance annuelle soutenue qui dépasse largement nos dépenses et notre dette. Cela nécessitera des niveaux massifs d’investissement dans le secteur privé. Tous les budgets, tous les plans gouvernementaux devraient commencer par ces objectifs et énoncer des stratégies pour y parvenir. Aujourd’hui, cependant, cette exigence ne semble pas être sur le radar des élus.
Nous nous trouvons face à un choix. Nous pouvons soit nous engager à améliorer considérablement notre rendement, soit nous laisser distancer davantage par nos concurrents internationaux. Serons-nous en mesure de nous unir et de nous lancer dans un véritable projet de développement national ou ignorerons-nous le défi et nous contenterons-nous d’espérer que tout ira bien? Le point d’inflexion historique auquel nous nous trouvons nécessite un leadership politique qui saisisse les enjeux fondamentaux et s’y attarde d’une manière que nous n’avons pas vue depuis de nombreuses années.
D’autres pays travaillent sans relâche pour atteindre le niveau de vie que nous considérons comme notre droit fondamental. Leurs dirigeants comprennent la différence entre ce qui est indispensable et ce qui ne l’est pas lorsqu’ils dressent leur programme économique. Ils savent qu’avant de planifier la façon de dépenser l’argent, il faut avoir un plan pour en produire.
Le budget de jeudi montrera si nos dirigeants ont le même degré de compréhension et de détermination. »
À propos de la Chambre de commerce du Canada — L’avenir de la réussite en affaires
La Chambre de commerce du Canada est le réseau d’affaires le plus important et le plus actif du Canada. Elle représente 450 chambres de commerce et plus de 200 000 entreprises de toutes tailles, de tous les secteurs de l’économie et de toutes les régions du pays pour créer les conditions de notre réussite collective. La Chambre de commerce du Canada est l’ambassadeur incontesté et le catalyseur de l’avenir de la réussite en affaires. Qu’il s’agisse de travailler avec le gouvernement sur des politiques favorables à l’économie ou de fournir des services qui façonnent le commerce et facilitent les échanges, nous donnons à nos membres plus de ce dont ils ont besoin pour réussir : des informations sur les marchés, les concurrents et les tendances, une influence sur les décisions et les politiques qui favorisent la réussite en affaires et l’impact sur les performances commerciales et économiques.
– 30 –
Responsable
Philippe Taylor
Chambre de commerce du Canada
Courriel : ptaylor@chamber.ca (pour une réponse rapide)